[CRITIQUE] La vie, en gros - un film d'animation qui pèse son poids

Âgé de 12 ans, Ben mène une vie paisible jusqu’au premier jour de la nouvelle année scolaire au collège. Sa camarade de classe franchit la porte, et soudainement, un coup de foudre se lit dans les yeux du jeune garçon : Claire devient rapidement l’objet de ses désirs.
Malheureusement, la visite annuelle de début d’année chez l’infirmière du collège lui apporte de mauvaises nouvelles. Fiché comme obèse de catégorie 2, Ben est soudain confronté à cette réalité
Basé sur la stop-motion et conçu avec des personnages en pâte à modeler, le graphisme de ce film tchèque, qui évoque celui des œuvres de Claude Barras, notamment Ma vie de courgette, impose un vrai style visuel
Dommage que le récit, adapté du livre La Vie, en gros, écrit par Mikaël Ollivier et paru en 1999 ne suit pas vraiment.
La singularité visuelle et le charme qui se dégagent de la stop-motion de LA VIE, EN GROS ne réussissent pas à en masquer les limites narratives.


Le film se réduit finalement à une approche qui peine à sortir des sentiers battus et qui n'évite pas une morale des plus convenue.
L’acceptation de soi est un sujet universel qui peut parler au jeune public comme aux adultes , encore faut il le transcender par une dimension un peu singulière qui fait défaut ici.
L’écriture des personnages reste assez simple et sans profondeur : des dialogues que l’on a déjà entendus cent fois entre des protagonistes que l’on connaît déjà bien et aui qui au final semble rempli de stéréotypes...
Un film plus intriguant sur le papier que sur l'écran.