La venue de l'avenir : le pire est (l') à venir? Non, il est sur nos écrans
Dans son nouveau film, inexplicablement présenté à Cannes pour la première fois de sa carrière, -- heureusement hors compétition- Cédric Klapisch mêle présent et é à travers l’histoire de quatre cousins qui, en explorant la maison de famille, se lancent sur les traces d’une aïeule ayant vécu à la fin du XIXe siècle.
"Entre Midnight in Paris" et "Dilili à Paris" , le nouveau projet de Klapisch se fourvoie dans une œuvre consensuelle plein de bons sentiments, avec des dialogues naïfs quand ils ne sont pas vaguement réactionnaires.
Si la traversée express d’un Paris 1900 people, où on ne peut pas faire un pas sans tomber sur une star vintage (Nadar, Bérléand en Hugo, Olivier Gourmet en Monnet, Sarah Bernhardt, etc.), peut se regarder avec un certain-mais petit quand même- charme, la partie moderne s'enlise dans les clichés, Vincent Macaigne incarne un personnage d'apiculteur qui donne envie de manger de la viande tant il est caricatural et vers la fin du film une séance chamanique - qui fait vaguement penser à celle bien plus réussie de la prise de drogue du Péril Jeune est l'acmé du ridicule assumé.
On ne comprend pas vraiment ce que le réalisateur veut nous dire, tant tout est pour le moins confus et vole pas très haut. Tentons toutefois une analyse qui vaut ce qu'elle vaut : au 18e siècle les prostituées faisaient ce travail par nécessité et avaient du goût pour l'art, aujourd'hui leurs successeurs influenceuses ne respectent rien et surtout pas les tableaux des grands peintres ou alors, aujourd'hui les gens sont riches avec leurs écrans d'ordinateurs mais aigris derrière leur écran, contrairement aux siècles d'avant où ils se contentaient sans râler de troquer une toile contre un déjeuner, Aznavour sortez de là ! .
Bref, on aime bien Klapisch d'habitude mais là il rate vraiment sa cible : jamais cette venue de l'avenir ne réussit ce qu'il tentait certainement de faire sur le papier, celui de créer des relations entre é et présent, entre mémoire et transmission.
On avait eu quelques réserves sur En corps, le précédent long métrage de Klapisch, mais à coté de ce pensum interminable, il confine au chef d’œuvre...