RIVER : une série originale et fascinante sur un homme et ses fantômes..
Créée par la scénariste Abi Morgan ("The Hour", "Shame"), la série britannique River diffusée sur Arte DVD en février et dernier et sorti en DVD dans la foulée est une très plus belles surprises en matière de série qu’on a pu voir en ce début d’année.
On saura gré d’avoir su exhumer cette Mini-série bâtie sur six épisodes d'une heure ; série de 2015 qui était ée totalement inaperçue lors de son premier age. Sur Netflix, en 2016.
La série se focalise autour d’un détective John River (bouleversé par le meurtre en pleine rue de sa collègue et amie "Stevie», mais ce n’est pas vraiment un série policière classique, ou disons qu’elle est bien plus que cela.
Le secret, c'est que River voit et entend beaucoup de gens que les autres ne voient ni n'entendent pas. Pour la bonne et simple raison que ces personnes sont mortes.
Avec un tel pitch on pense forcément au sixième « I saw dead people » sens, mais selon les dires du créateur de River l’idée lui est venue à partir du personnage de fantôme que jouait le regretté et formidable Alan Rickman dans le méconnu mais très beau film Truly, madly, deeply (1990) d’Anthony Minghella.
Bref, ce personnage de River s'avère être un bijou de subtilité en termes d'écriture : une espèce de fêlé qui donne l’impression dans le regard des autres de parler tout seul et s'agiter dans le vent, mais qui pour peu qu’on s’intéresse à ce qu’il dit et à qui il le dit s’avère être profondément bouleversant.
Pour parfaitement retranscrire ce côté borderline du personnage sans en faire des tonnes, il fallait que celui ci soit joué magistralement, ce qui est largement le cas par un Stellan Skarsgard, que le commun des mortels connaît grâce à son rôle de Breaking the waves de Lars Von Trier et qu’on a vu depuis 20 ans dans quantités de seconds rôles plus ou moins oubliables et qui ici trouve un rôle à la hauteur de son immense talent.
Une série qui exhume tout du long des 6 épisodes une mélancolie vraiment fascinante et qui dit mine de rien pas mal de choses sur son rapport aux autres et à la fameuse question qui ne cesse d’alimenter toutes les bonnes fictions (et les moins bonnes) : connait-on vraiment les autres ?
Doté d'une réalisation d'une qualité que le cinéma pourrait envier, River, une des meilleures séries de ces dernières années est une véritablement réussite qu’on vous recommande tout de go.
Et on vous laisse avec la très belle chanson discoI Love to Love (But My Baby Loves to Dance) (1976) de Tina Charles qui revêt une importance notable dans la série et notamment dans le lien entre John River et sa colègue décédée.