LES FEMMES AU BALCON : notre première critique- peu enthousiaste- du nouveau film de Noémie Merlant

Second film de la jeune et talentueuse Noémie Merlant, après la chronique estivale « Mi Iubita Mon Amour », « Les filles au balcon » fait partie de ces films que j'aurais adoré aimer et défendre mais qui laisse un goût un peu amer en bouche après la vision.
Nicole, Ruby et Elise, les trois protagonistes du film de Noémie Merlant ne sont pas des femmes qui se laissent faire, elles sont loin des filles soumise et lisses, bref de l'image de la figure féminine qu'on aura trop vu dans le cinéma français. Ce parti pris, forcément louable sur le papier, est clairement assumé par la réalisatrice Noémie Merlant qui va y aller franco dans son approche féministe du film, et ce dès la première qui annonce la couleur.

Les références du film sont prégnantes, et ambitieuses, elles sont d'ailleurs d'inspiration plutôt hispaniques, entre le cinéma virevoltant d’Almodovar- même de couleurs chaudes- et la fantaisie assez trash d’un Alex de la Iglesia, ; on pense aussi au récent Promising Young Woman. dansn le sujet- des femmes se vengent de la violence patriarcale
Le problème est que Noémie Merlant signe une farce au propos évident mais vraiment au forceps.
Une farce dont le grotesque et le manichéisme- les hommes sont vraiment tous de gros dégueulasses sans rien qui pourront les sauver, un peu comme dans le Récent The Substance de Coralie Fargeat- laisseront forcément sur le bas coté ceux qui préfèrent un peu plus de nuances et de subtilité pour être porté par un message du film.
és les trois premiers quart d'heure plutôt revigorant, le film donne l'impression de partir dans tous les sens et ne plus avoir du tout de film conducteur, de répéter un peu les mêmes séquences plus ou moins choquantes, et surtout que les personnages sont des marionnettes qui manquent un peu d'incarnation.
On comprend que nos trois protagonistes veulent 'en finir avec les comportements déplorables des membres du sexe opposé, mais la charge est tellement lourde et les décisions et actions de nos trois filles tellement too much que le film e un peu à coté de son sujet.
Surtout, ce qui sous tend le propos de Merlant- la sororité et la volonté des femmes de se réapproprier leur corps- nous semble ici être assené de façon assez artificiel .

Le film se veut une comédie totalement déjantée, mais le rire se coince dans le gore et ce coté à la truelle quasi constant.
Bref, ces femmes au balcon ne sont pas forcément le plus convaincant des films post meetoo, même si bientôt sur ce site, d'autres voix s’élèveront pour en chanter les louanges.
De toute façon, en réalisant "ces femmes au balcon", la toujours surprenante Noémie Merlant savait qu'elle n'allait pas mettre tout le monde d'accord, c'était d'ailleurs très probablement un de ses objectifs au départ, tout mais pas l'indifférence comme chantait un certain JJG.
Rédacteur: Philippe H