À Strasbourg, Marie est une femme qui exerce ce métier qu'on nomme le plus vieux métier du monde peut aussi être mère de famille, monoparentale ici, et avoir à charge un adolescent glissant doucement mais sûrement vers la déshérence faute de réussir à se tracer un avenir professionnel et de s’y tenir.

Son fils rêve de devenir chef cuisinier, mais il traverse une période compliquée, la tension est palpable à la maison.

Elle décide de l'inscrire dans la meilleure école de la ville, mais il lui faut de l'argent, beaucoup d'argent, et rapidement ! 

Marie est un beau personnage de prostituée par choix, indépendante et qui refuse d'être victime mais qui n'échappe pas  pour autant à la précarisation progressive des travailleuses du sexe.

Cécile Ducroq, scénariste dans de nombreuses séries télévisées à succès, a repris avec Marie, interprétée par Laure Calamy, le personnage de Suzanne dans La contre-allée*, un court métrage déjà interprété par Laure Calamy.

Ce  beau drame social sur la condition des travailleuses du sexe s'attache surtout dans sa dernière partie à peindre une relation mère-fils plutôt toxique et violente. 

Comme dans A plein temps, sorti récemment, Laure Calamy porte quasi toute seule le film sur ses épaules et livre une très impressionnante  performance.

Laure Calamy, se dévoue corps et âme en mère courage et en prostituée et fière de l'être et confirme qu’elle est une actrice capable de tout jouer avec une intensité et un naturel que rien ne peut entacher.

Un beau portrait de femmes qui évite le misérabilisme et le sordide sur un sujet qui aurait pu l'être.  

 

La Contre-allée a été récompensé par le César du meilleur film de court-métrage en 2016, après avoir été sélectionné à la Semaine de la Critique et au Festival de Sundance.

Le court métrage de  29 minutes figure dans les bonus du DVD ...